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modification : mardi 25 février 2025
Je sens la grisaille prendre pied sur le blanc de la page. Invitée par je ne sais quel mauvais sort, elle parvient à profiter de mon encre pour redessiner mes jours en un méli-mélo d'idées maussades qui me font un peu peur. Si écrire c'est laisser une petite lumière allumée après avoir quitté la pièce, je ne suis pas pressé de m'en aller. Je ne veux pas ployer sous cet embonpoint de grisaille qui amollit ma poésie.
Il me faut aborder un poème par sa tension et ne pas tomber dans la facilité d'un bain de poésie bien chaud, bien doux. Il me faut tracter ses caravanes d'ombres qui barrent mon chemin. Et les sortir quitte à casser les mots s'il le faut pour le dire. La création pour autant dévastée n'en sera que plus poème. Preuve que les mots empierrent aussi les chemins et que seule leur mauvais emploi déshonore nos pas.
Mais quasiment après chacune de mes lectures de poètes, je me demande pourquoi continuer. Le complexe d'infériorité bien chevillé au fond de moi, je me laisse recouvrir par la gélatine noire de l'abattement. Pourtant, chaque fois je m'accroche à la moindre brindille pour repartir. La force de la poésie est dans ces quelques brindilles accrochées à nos rêves. Et puis, je me dis que je n'écris pas pour avoir du succès. Juste partager quelques mots avec ceux qui me font la gentillesse de s'arrêter sur mon site internet.
Je suis devant la littérature comme le petit enfant qui, au bord de la mer, pleure pour ses premiers pas dans l'eau avec l'écume de la vague qui monte et rend fragile son pas déjà mal assuré. Je creuse mes heures dans l'espoir un jour d'être des leurs en librairie. Que les lecteurs, éditeurs, artistes et auteurs soient les bienvenus entre mes pages.
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édito
"Toute poésie tend à devenir anonyme."
René Guy Cadou
René Guy Cadou
"Ce que je sais, c'est qu'il y a des poètes
que j'admire.
Peut-être que je n'ai pas supporté de les voir passer.
J'ai voulu être l'un des leurs."
Alexandre Romanès
Peut-être que je n'ai pas supporté de les voir passer.
J'ai voulu être l'un des leurs."
Alexandre Romanès
Je sens la grisaille prendre pied sur le blanc de la page. Invitée par je ne sais quel mauvais sort, elle parvient à profiter de mon encre pour redessiner mes jours en un méli-mélo d'idées maussades qui me font un peu peur. Si écrire c'est laisser une petite lumière allumée après avoir quitté la pièce, je ne suis pas pressé de m'en aller. Je ne veux pas ployer sous cet embonpoint de grisaille qui amollit ma poésie.
Il me faut aborder un poème par sa tension et ne pas tomber dans la facilité d'un bain de poésie bien chaud, bien doux. Il me faut tracter ses caravanes d'ombres qui barrent mon chemin. Et les sortir quitte à casser les mots s'il le faut pour le dire. La création pour autant dévastée n'en sera que plus poème. Preuve que les mots empierrent aussi les chemins et que seule leur mauvais emploi déshonore nos pas.
Mais quasiment après chacune de mes lectures de poètes, je me demande pourquoi continuer. Le complexe d'infériorité bien chevillé au fond de moi, je me laisse recouvrir par la gélatine noire de l'abattement. Pourtant, chaque fois je m'accroche à la moindre brindille pour repartir. La force de la poésie est dans ces quelques brindilles accrochées à nos rêves. Et puis, je me dis que je n'écris pas pour avoir du succès. Juste partager quelques mots avec ceux qui me font la gentillesse de s'arrêter sur mon site internet.
Je suis devant la littérature comme le petit enfant qui, au bord de la mer, pleure pour ses premiers pas dans l'eau avec l'écume de la vague qui monte et rend fragile son pas déjà mal assuré. Je creuse mes heures dans l'espoir un jour d'être des leurs en librairie. Que les lecteurs, éditeurs, artistes et auteurs soient les bienvenus entre mes pages.
(denis
heudré)
Liste des ouvrages édités :
publié en avril 2023 aux éditions Lpb

Communiqué de presse
D'une grande discrétion, doutant toujours de sa légitimité à proposer ses textes, Denis Heudré a fait confiance à Pierre Lamarque, cofondateur de la revue La Page Blanche, quand ce dernier lui a proposé de regrouper plusieurs anciens recueils auto-diffusés, avec un inédit, dans un ouvrage publié aux éditions Lpb.
D'une incapacité à dire la mélancolie, ces quatre poèmes visent à proposer le lire, les mots. Bien réfléchis. Bien ordonnés, bien agencés. Réécrits s'il le faut. Recueillis en groupes puis regroupés en recueil. Toujours dans la sincérité du sombre et l'espoir de la lumière.
La mécanique de la mélancolie, la quête de sens, le désir d'évasion, la réflexion sur le rôle de l'imaginaire et de la poésie dans la découverte de soi, le langage lui-même, tous ces sujets constituent le fil conducteur de ces quatre chapitres.
D'un style varié, allant du poème à la prose poétique, en passant par l'humour avec un rythme saccadé et une tension dans le texte, parsemé de références littéraires, des images fortes et l'utilisation d'une langue parfois inventive, cet ouvrage parvient à créer un paysage émotionnel profond.
Disponible en commande pour impression à la demande dans toute librairie
Informations :
EAN13 : 9782958614355
ISBN : 97829586143-5-5
Date de publication : avril 2023
Nombre de pages : 92
Dimensions : 17,8 x 11,1 cm
Prix : 11 €
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